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Sacha Warmi autour du monde

12 avril 2010

Le Cameroun au bout d'un an.

Dans 2 semaines, nous rentrons en France. Et pour tout vous dire, nous sommes pressés ! Le Cameroun c'est marrant 2-3 mois, mais un an, c'est long... Comme je n'ai pas envie de faire un réquisitoire mordant à l'encontre de ce pays, je vais plutôt vous parler de ce qui va me manquer...

Pour commencer, ce sont les jus de mangues qui vont me manquer. La saison a enfin repris et les arbres en sont lourdement chargés. En brousse, on peut trouver environ 2 kilos de mangues pour 1000 f cfa, soit 1,50 €. Alors bien sûr on s'en donne à cœur joie et tous les jours on se fait des jus de fruits frais. Un vrai délice !

Ensuite, c'est la végétation et surtout les oiseaux qui vont me manquer. Le Cameroun doit être le paradis des ornithologues. Même en pleine ville, à Yaoundé, leur richesse est impressionnante. Souvent, je m'installe sur le balcon, face au manguier et aux arbres en fleurs de la cour, un livre à la main. Mais ma lecture est difficile, régulièrement, je ne peux m'empêcher de lever les yeux pour observer les oiseaux. J'en découvre toujours des nouveaux. Ils ont des couleurs chatoyantes, bleu électrique, rouge brique, jaune... Ils butinent les fleurs, mangent les fruits, attrapent les insectes. Il y en a même un qui de temps en temps, entre dans la salon pour manger les araignées dans les coins !

Quant à la végétation, elle est évidemment luxuriante, même en plein cœur de Yaoundé. Des palmiers bien sûr, des manguier, des avocatiers, des papayers et tout un tas d'arbres d'espèces inconnues aux feuilles gigantesques et parés de fleurs. Et en dessous de l'arbre, à même le tronc, encore des plantes, des fougères, des plantes grimpantes... Et au sol encore un panache d'herbacées en tous genres. Quand on sort de Yaoundé, qu'on se rend en brousse, le vert de la végétation est renforcé par le rouge de la terre. Ce mélange de couleurs donne des paysages magnifiques.

Et puis il y a la vie qui règne dans les rues, toujours pleines d'activités. Des passants, des vendeurs de rue, des vendeurs ambulants, des gens qui boivent des bières devant les bars, des enfants qui sortent de l'école. Tous ces gens portant souvent leurs affaires sur la tête. En plus, cette vie est toujours accompagnée de mille couleurs, les camerounais portant beaucoup les vêtements faits de « pagne africain ».

Bien sûr, la chaleur me manquera aussi. Quoi que.. avec 30°c tous les jours, j'avoue que je ne serai pas contre un peu de fraicheur...

Pour finir, et qui l'eut cru, ce qui me manquera le plus sont les taxis. En arrivant, j'ai cru y mourir. Mais finalement, après un an, j'adore les taxis ! Les taxis sont les lieux où tout se dit, où naissent les débats, où les anecdotes sont nombreuses. Dans ces tas de ferrailles sur roues, on ne s'ennuie jamais. D'autant plus que la conduite est assez mouvementée ! D'ailleurs, quand nous sommes rentrés en France pour nos vacances, et que j'ai reconduit sur les routes françaises, j'avais l'impression d'être dans un manège pour enfants !!!

Mais malgré tout, on a hâte de rentrer en France parce que, n'ayons pas peur des mots, c'est un pays de sauvage, on n'y trouve même pas de fromage et de vin !!!

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3 mars 2010

Le wish.

Au risque de déplaire aux camerounais, voir plus largement aux africains, je vais vous parler du « wish ». Le wish c'est la sorcellerie, et même si eux y croient dure comme fer, nous, ça nous fait bien rire.

Quand on ne trouve pas d'explication à quelque chose au Cameroun, on l'explique par le wish. Si quelqu'un meurt d'une maladie ou d'un accident, c'est le wish ; si on gagne plusieurs fois à un jeu, c'est le wish ; si les récoltes sont mauvaises, c'est le wish ; si ton voisin se fâche avec toi, c'est le wish... Jusqu'ici, ça peut se comprendre, ils se rassurent avec le wish comme les croyants se rassurent avec un Dieu choisi.

La où ça devient délirant, c'est les histoires soient disant vécues qu'on nous raconte. Par exemple, il existerait des vieux papas capables de voyager dans des boîtes de conserve ! Vrai vrai, ils l'ont vu ! Le papa est entré dans sa boîte de conserve, il est parti en Italie et il est revenu ! Nous on appelle ça des avions, peut-être n'est ce finalement qu'une erreur de vocabulaire ?!

Il y aurait aussi des cérémonie où comme ça, d'un coup, on ferai pousser un bananier avec des bananes dessus qu'on peut ensuite manger !

Et puis des hommes qui se transforment en papaye ou en lion. D'ailleurs, quand on arrive enfin à tuer ce lion qui terrorisait le village, c'est un homme mort que l'on trouve à la place du lion ! Preuve que c'était bien le wish ! Ne serait-ce pas plutôt une bonne excuse pour expliquer un accident de chasse ?!

La télé nous en donne aussi des exemples de wish. On aurait retrouvé dans un fleuve, accrochez vous bien, un crocodile qui portait un string et du rouge à lèvres ! Mais si, vrai vrai ! Ils l'ont vu à  la télé, ça ne peut être que vrai !!!

Il y a les gri-gri aussi. A côté d'un arbre coupé, une tomate plantée sur un bout de bois pour éloigner les voleurs, une coquille d'escargot pendue à un arbre à côté d'un champ...

Mais parfois, le wish peut aller beaucoup trop loin ! Pendant un moment, la rumeur courait qu'il y avait au Cameroun des voleurs de sexe. Dans le Nord, sur un marché, une femme a eut l'impression qu'un homme lui volait son sexe en lui serrant la main. Elle aurai ressentie un frisson et son sexe qui disparaissait. Elle a hurlé au voleur de sexe. L'homme s'est fait lapider dans la rue. Trois hommes sont ainsi morts.


12 février 2010

Périple Camrounais, Episode 3, suite et fin.

Aux premières lueurs du jour je suis donc déjà levée. Dans le calme de la matinée, je vais rendre visite à mes cousins dans leur cages. Ils m'accueillent en criant et en sautant dans tous les sens. Ils me tendent la main, je leur donne la mienne mais avec méfiance. Et je fais bien ! A peine ma main posé dans celle d'un singe, Le Che en plus, ce dernier m'agrippe et me tire contre la cage. Effectivement, ils sont incroyablement forts !!!

Un employé vient me faire les présentations. Il y a donc Le Che, Patchoulis, Artémis, Nénuphar, Étoile, Massaï, et deux autres dont j'ai oublié le nom. Après un petit-déjeuné, Bosco nous demande d'aller attendre sur les berges du fleuve pendant qu'il les fait sortir de leur cage. Se sentant parfaitement dans leur milieu lorsqu'ils sont en forêt, ces jeunes chimpanzés sont difficilement maîtrisables. Comme ils ont peur de l'eau, il vaut mieux être sur des bancs de sable pour jouer avec eux.

Les voilà à côté de nous. Ils ne sont pas très grands mais sont malgré tout très impressionnants. D'eux même ils s'approchent de nous pour venir dans nos bras afin de leur faire traverser l'eau pour les emmener sur les banc de sable. Patchoulis grimpe tout seul dans mes bras. La vache ! Il est lourd le bestio ! Une fois reposé sur le sable de l'autre côté, il me prend par la main et m'entraine plus loin. C'est alors que débute les trois heures durant lesquelles nous avons joué comme des cons avec des singes. Se roulant dans le sable, s'éclaboussant avec de l'eau, faisant la course... Les singes font ce qu'ils veulent de nous. Ils ne veulent plus marcher parce que le sable est trop chaud, ils grimpent dans nos bras et ne nous lâchent plus (sans se soucier bien sûr de leur poids et  que nous aussi on a les pieds qui brûle !). Ils ont envie de boire, ils nous entrainent au bord de l'eau pour que nous leur donnions à boire dans nos mains. Et si on relâche une minute notre attention, ils nous prennent les mains pour nous les remettre dans l'eau. Puis on leur lave les mains et les pieds, puis ils nous entrainent dans le sable, s'en mettent partout et nous entrainent de nouveau vers l'eau pour que nous les lavions. Et ça peut durer longtemps ! Nous devenons les esclaves d'une bande de jeunes singes ! Patchoulis, particulièrement jaloux ne laisse personne s'approcher de moi ! Mais alors qu'il va voir ailleurs, Le Che en profite pour me sauter sur les mollets et me mordre ! La seule solution pour être tranquille, se mettre dans une eau trop profonde pour eux car il m'est impossible de faire le poids contre lui ! Julien s'en sort mieux que moi et joue comme un fou avec tous les singes qui lui grimpent sur la tête, sur les épaules... Ces singes sont également très curieux. Ils viennent fouiller dans nos poches, veulent voir ce qui se passe dans notre short et sous notre t-shirt...

Puis vient l'heure de retourner au campement. Épuisés mais surtout triste nous devons faire nos adieux à nos cousins primates. Heureusement, pour se consoler, nous terminons notre périple par 3 jours à la mer. La mer chaude, avec les plages interminables, déserte, bordées de palmiers... Bon j'arrête là, je ne voudrai pas vous dégouter ;-)

11 février 2010

Périple Camerounais, Episode 3.

L'aventure n'est pas finie ! La suite se déroule vers l'ouest du Cameroun. En milieu de matinée, nous remettons notre sac sur le dos et nous nous dirigeons, toujours accompagnés de Martial, à la gare routière qui dessert les villes de l'ouest. Les départs étant plus fréquents dans cette direction, l'attente n'est pas longue et les bus plus confortables. Après deux bonnes heures de route (et de vraie route sans poussière) nous descendons à Édéa. De là nous louons une voiture avec chauffeur et longeons la Sanaga, le plus gros fleuve du Cameroun, pendant une petite heure. La piste (eh oui ! La poussière est de retour !) est bordée de plantations d'hévéas et de palmeraies. Au milieu de nul part, nous descendons et donnons rendez-vous au chauffeur pour le lendemain. Nous empruntons un petit chemin qui nous mène sur les bords de la Sanaga. Assis dans l'herbe, nous attendons la pirogue qui va nous emmener sur l'île aux singes...

Une association franco-camerounaise dont je ne connais même pas le nom, s'est donné pour mission de recueillir les jeunes chimpanzés dont les parents ont été tués par des braconniers. Les jeunes sont regroupé sur une île où ils sont élevés (précisons que la Sanaga est un fleuve africain donc un fleuve énorme, d'où la présence d'îles de bonne taille). Une fois devenu adulte, les chimpanzés sont relâchés sur une autre île pour eux tous seuls où ils pourront se débrouiller comme des grands. Comme l'association a besoin d'argent pour vivre, elle accueille régulièrement des touristes et volontaires pour l'aider à s'occuper des jeunes. Approcher des chimpanzés, voilà donc le but de notre expédition.

Pas moins que les bus, la pirogue nous fait attendre. Des enfants nous rejoignent et vont se laver dans le fleuve. Bonne idée ! Je me mets en maillot de bain et plonge dans l'eau avec eux. Puis nous attendons. Nous attendons... vous connaissez la chanson. La nuit commence à tomber. Alors que nous étions près à aller dormir chez la grand-mère d'un des enfants, la pirogue arrive enfin. Celle-ci est plus grosse que celle de l'Est et surtout, possède un moteur. Après une dizaine de minutes dans une nuit toujours aussi noire, nous arrivons sur l'île. Bien sûr, au vu de l'heure tardive de notre arrivée, nous ne pouvons pas voir les singes qui dorment dans une cage à côté du camp. Cette île n'étant pas inhabitée, les jeunes chimpanzés sont enfermés dans une cage afin d'éviter que les villageois non loin viennent les chasser, c'est donc plusieurs fois par jour que Bosco, le « papa » des chimpanzés, accompagné de touristes et volontaires, sort ses protégés pour qu'ils se défoulent dans les arbres et ailles barboter sur les bancs de sable du fleuve.

Deux volontaires français sont présents en plus de quelques employés camerounais. Bosco (le maître des lieux) nous offre de cuisiner dans sa cabane. Pendant que Martial cuisine, nous discutons avec les gens présents. J'apprends que dans la cabane, il y a Cannelle, une petite chimpanzé de quelques mois qui dort. Je brûle d'envie d'aller la voir mais me retiens pour respecter son sommeil. Alors que le repas est prêt, Martial nous invite à aller nous servir. Au moment où je rentre dans la cabane, la petite Cannelle se réveille et sort de la chambre. Elle vient vers moi et me grimpe dans les bras. Alors autant le fait d'avoir un bébé humain dans les bras me met mal à l'aise, autant un bébé chimpanzés m'attendrit totalement ! Elle se cale dans mes bras et pose sa tête contre ma poitrine. Julien s'approche pour l'observer. Elle se penche alors vers lui et murmure un petit « hou hou hou ». Bon je sais j'ai peut-être l'air ridicule mais moi j'étais complètement aux anges, émue comme c'est pas croyable ! Je vais m'assoir dehors et lui fais alors prendre son biberon. Je vais peut-être adopter un chimpanzé finalement au lieu d'un humain ! En discutant avec les deux volontaires, nous apprenons que les jeunes chimpanzés sont malgré tout sacrément costauds et qu'il faut être un peu méfiant avec eux, en particulier avec Le Che. Ce dernier n'aime effectivement pas les femmes et leur fait la misère. C'est plutôt bon à savoir !

Nous allons nous coucher tels des enfants la veille de noël, pressés d'être au lendemain.

(a suivre...)

10 février 2010

Périple Camerounais, fin de l'épisode 2.

Comme toute bonne chose a une fin. Il nous fallu replier la tente et faire nos adieux avec un pincement au cœur. Le sac plus léger des vivres que nous avions consommés, nous fîmes le chemin à l'envers. Et pour le plaisir, le fleuve du Dja fut traversé à la nage sous le regard amusé des deux pygmées qui nous avaient accompagnés.

Comme à l'aller, nous dormîmes dans l'auberge de Maman Rose avant de prendre le bus le lendemain matin. Cette fois-ci, il parti plus rapidement après seulement 2h30 d'attente ! Heureusement, le taux global d'alcoolémie du bus était moins élevé. Malheureusement, le taux individuel d'alcoolémie de certains l'était trop. Le voisin de Julien par exemple, après nous avoir pris la tête un bon moment par son baratin, a allègrement dormi sur son épaule une bonne partie du voyage. De même, une femme enceinte de 6 ou 7 mois ne s'est pas soucié de sa grossesse et s'est envoyé vin de palme et whisky tout en beuglant à tout va. Il est triste de constaté cette indéniable régression de Homo sapiens sapiens à Homo éthylis !

Après 8h30 de mal aux fesses et de poussière, Yaoundé nous accueilli avec une pluie torrentielle. Mine de rien, moi ça m'a fait plaisir de voir la pluie après ces 3 bons mois de sècheresse. C'est aussi avec plaisir que nous avons retrouvé douche, wc et lit !

(à suivre...)


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9 février 2010

Périple Camerounais, Episode 2, suite de la suite.

Pour ce dernier jour en forêt, nous restons parmi les pygmées afin d'observer leur mode de vie. Pour moi, c'est une émotion forte de voir que malgré tout, l'homme peut encore vivre en harmonie avec la nature. Autour du camp, Pierre, un pygmée, nous fait découvrir certains arbres médicinaux dont l'écorce est utilisée pour soigner différents maux. Finalement, la forêt c'est comme une grande pharmacie. Il y a l'arbre contre le mal de ventre, l'arbre contre le palu, l'arbre pour soigner les plaies, la liane pour se rincer les yeux, la liane d'eau pour boire de l'eau fraiche... Il nous montre également comment fabriquer des pièges pour attraper les petits mammifères. C'est impressionnant ! Trois bouts de liane, quatre bouts de bois, je ne sais comment il repère un sentier de passage des petits animaux, il creuse un petit trou avec sa machette, place un bout de bois ici, un autre là, on accroche la liane par ici, on la tend par là, et en 5 minutes il nous fait un piège d'une efficacité pas croyable ! Pour finir, il nous imite le cri de l'animal en détresse utilisé pour attirer les proies lors de partie de chasse.

C'est ensuite aux femmes de nous montrer comment elles pèchent. Nous les avions déjà vu pécher de façon classique avec une ligne et un hameçon dans une rivière. Mais aujourd'hui c'est un tout autre mode de pèche que nous découvrons. Dans un ruisseau d'à peu près 2 mètres de largeur, elle construit à l'aide de branches et de terre, 2 barrages espacés de quelques mètres. Puis elle cueille de grandes feuilles, les met les une sur les autres, et s'en sert pour éjecter l'eau contenue entre les 2 barrages. Une fois la portion du ruisseau presque vidée, il ne reste plus qu'à récolter les poissons et écrevisses. Bienvenue au rayon poissonnerie de notre forêt ! Mais ici le cadi est plus écologique puisqu'il s'agit d'un panier tressé en rafiat.

Pour ce qui est de la vie au camp, elle est évidemment communautaire. Tout le monde s'occupe des enfants. Ça n'aide pas à savoir qui est l'enfant de qui. Il n'y a que les bébés qui sont encore allaités dont on peu déterminer la mère. En passant, les femmes ont d'ailleurs des seins énormes qui leur pendouillent presque jusqu'au nombril. Une autre façon nous a permis de connaître malgré tout les liens de parenté. Ici, on ne rigole pas avec l'éducation. Or, un des enfants avait séché les cours et avait entrainé tous ces camarades à faire de même. Le soir, ça a été correction pour tout le monde à savoir coup de chicotte (fine branche d'arbre) sur la paume des mains, et si tu ne tends pas ta main ça barde encore plus fort. Chaque parent s'occupant de son enfant. J'étais plutôt mal à aise d'assister à un tel spectacle et de voir tous ces enfants en pleure. Mais paradoxalement, et contrairement à l'éducation camerounaise générale, les adultes sont beaucoup plus affectueux avec leurs enfants. Et le soir, tout était oublié et tout le monde faisait la fête ensemble, parents et enfants. Ce soir là d'ailleurs, comme nous n'étions pas fatigués, nous avons bien pu profiter de la fête.

Pour ce qui a été de notre vie au sein du camp, elle a bien sûr été rudimentaire. Cuisine au feu de bois, notre salle de bain a été la rivière, nos wc la forêt. Contrairement à ce dont on s'attendait, il n'y a pas eu beaucoup de moustique et nous avons donc été tranquille de ce côté. Malheureusement, ce sont les fourmis qui nous ont mené la vie dure ! Attirées au camp par la présence de nourriture, elles nous grimpaient dans le pantalons et nous mordaient sauvagement ! Rien à voir évidemment avec les petites fourmis de chez nous. Ici ce sont des fourmitausores ! Heureusement, elles ne faisaient que mordre donc pas de piqûre avec venin qui gratte. Une fois arrachée à la chaire, on ne sens plus rien. Toutefois, le camp était régulièrement envahi. Le moyen utilisé par les pygmées pour s'en débarrasser est de disperser des braises partout. Dans la nuit, en plus des lucioles qui volaient dans la forêt, l'ambiance n'en devenaient que plus féérique...

Et puis pour le plaisir, d'autres petites anecdotes sur les meurs pygmées. Comme mon amoureux aime beaucoup la bière, même au fin fond de la forêt, nous avions apporté quelques cannettes pour se désaltérer en fin de journée. Une canette vide abandonnée en fin de soirée a été rapidement adoptée par une petite fille qui l'a attaché tel un bébé dans son dos.

Traditionnellement, chez les pygmées, certains se liment les dents en pointe, soit disant pour plaire. Une des femmes du camp, particulièrement belle nous a ainsi fait froid dans le dos par son sourire !

(à suivre...)


1 février 2010

Périple Camerounais, Episode 2, suite.

C'est aux premières lueurs du jour que je me suis réveillée. Autour de la tente, j'entends le camp qui s'agite. D'une hutte à l'autre les gens parlent entre eux en baka, une langue très rythmée pleine de O, de A, de n'G... De la tente, j'observe la cime des arbres, j'écoute le chant des oiseaux et le baka, je me sens bien. La chaleur qui commence à nous étouffer nous pousse tout de même à nous lever alors que l'envie de dormir se fait encore sentir. Devant les huttes, les feux fument toujours. Pour ces ethnies vivant en forêt, le feu est un élément primordial qu'il faut entretenir constamment. Certaines femmes sont déjà en train de cuisiner. Les jeunes enfants imitent les parents et c'est muni d'une machette qu'un enfant de 5-6 ans épluche du manioc ! Les plus grands sont déjà partis à l'école. Pour s'y rendre, ils doivent refaire le chemin à l'envers que nous avons fait la veille à partir de Somalomo (marche en forêt, traversée du fleuve en pirogue, puis encore marche jusqu'à l'école du village). Malgré l'absence de ces quelques enfants, nous faisons la distribution des vêtements que j'avais ramené de France (merci à mes élèves et aux autres donateurs...). Au camp, les enfants sont en pagne mais pour aller à l'école ou se rendre au village, il leur faut porter des vêtements. C'est donc avec joie que chaque enfant se voit recevoir un nouvel habit. Les absents recevrons bien sûr leur vêtement plus tard, à leur retour de l'école.

Dans la matinée, l'éco-garde qui nous avait mené hier au camp, nous rejoint. Nous partons ensemble pour une randonnée dans la réserve. Il nous mène jusqu'au village de Schouam, à une dizaine de kilomètres du camp. La forêt que nous traversons est bien sûr magnifique, peuplée de gros arbres et d'une myriade de papillons. Cette réserve abrite une biodiversité énorme dont de grands mammifères tels qu'éléphants et gorilles. Cependant, la présence de plusieurs villages et d'une pression par la chasse rend ces espèces difficiles à voir. D'autant plus que Martial, notre ami guide, alors qu'il nous avait prévenu qu'en forêt il faut être silencieux, ne peut s'empêcher de bavarder tout le long du chemin. Nous ne croiserons donc qu'un écureuil ! Mais le plaisir d'être là n'en est pas amoindri pour autant. Arrivée à Schouam qui se révèle être encore plus le trou du cul du monde que Somalomo, nous cassons la croute. Un villageois (je ne me souviens plus de l'ethnie de ce village), nous propose de nous emmener voir un autre Inselberg. Puis nous rentrons au camp, bien fatigués de notre longue marche de près de 30 km. Ce soir nous n'avons pas le courage d'aller jusqu'à la rivière, ça va sentir fort dans la tente !

(à suivre...)

27 janvier 2010

Périple Camerounais, Episode 2.

Inutile de vous faire un rappel de l'épisode précédent, il vous suffit de regarder l'article ci-dessus.

La nuit fût bien courte dans l'auberge de Maman Rose. Un des trais de caractère le plus courant chez les camerounais est cette capacité à faire du bruit sans avoir peur de gêner son entourage. Vers les 6h du matin, le chauffeur de bus qui avait garé son véhicule dans la cour de l'auberge, fit fortement gronder son moteur pendant un bon moment pour je ne sais quelle raison, probablement pour polluer l'air trop pure de ce coin perdu. Une fois le bus reparti pour Yaoundé, ce fût Maman Rose et un quelconque énergumène de passage qui ont commencé à se disputer sous notre fenêtre. Les camerounais sont très expressifs et d'ailleurs, peut-être qu'ils ne se disputaient même pas. Mais quoi qu'il en soit, à une heure trop précoce du matin, il y eut beaucoup trop de monde à venir exprimer vivement son point de vue devant notre chambre.

Nous nous levâmes donc bien tôt mais d'attaque pour ce qui va être une de nos plus belles aventures humaines. 

Après un bon petit déjeuné, les sacs sur le dos, accompagnés par un éco-garde, nous nous lançons vers la réserve. On traverse le village, on marche encore un bon quart d'heure et nous voilà aux portes de la Réserve du Dja, limitée par le fleuve du même nom. Des enfants sont là à se baigner tout nu sur les bords du fleuve. Ça donne envie d'y piquer une tête aussi.  Nous traversons le fleuve en pirogue. Une pirogue creusée dans un tronc d'arbre et dont le bord ne culmine pas à plus de 20cm de l'eau. Peut-être que nous allons piquer une tête plus tôt que prévu ! Mais non, la traversé se passe bien et nous voilà de l'autre côté. Ne nous fions pas aux apparences, ces pirogues peuvent contenir bien plus que ce que l'on croit puisqu'après nous, c'est 3 personnes et une moto qui ont effectué la traversé !

Sur la rive opposée, nous sommes accueilli pas des nuées de papillons. Ces derniers vont être nombreux au sein de la réserve et m'émerveilleront de leurs couleurs et de leurs formes. Les sacs rechargés sur le dos nous entamons une petite heure de marche en forêt qui nous mènera dans un autre monde : le camp des pygmées Baka.

Autour d'une clairière se dressent neuf huttes faites de branches de bois et de feuilles d'arbres. Cinq à six feux fument à proximité. Les habitants sont là, assis devant leur hutte sur des bancs montés avec des branches. Les pygmées sont vêtus de pagnes en tissus. Les femmes les accrochent au dessus des seins et les hommes les fixes tel un short. Les jeunes enfants sont nus pour la plupart. Ils sont tous nus pieds. Nous les saluons, « Moudjoukoué », et nous asseyons auprès d'eux pour nous reposer de notre marche. Ils n'ont pas l'air si petit finalement ces pygmées !

Martial discute avec eux, prend des nouvelles (les pygmées de cette ethnie parlent le baka mais beaucoup d'entre eux parlent un peu le français). Il joue avec un bébé, puis se lève et me met le bébé sur les genoux. Ok mais c'est à dire que moi les bébés c'est pas trop mon trip et que je ne sais jamais quoi en faire. Bon, on va faire semblant, gouzigouzi ect. Alors pour commencer, il me bave allègrement dessus et pour finir il me fait carrément pipi sur les jambes ce qui fait bien sûr rire tout le monde ! Martial me fait donc accompagner d'une jeune femme pour aller à la rivière. C'est une fois debout, en la suivant, que je me rend compte qu'effectivement, les pygmées sont sacrément petits ! Derrière elle j'ai l'impression d'être une géante !

Suite à cet incident, nous partons pour une marche en forêt. Félix, devant moi, nous guide (comme partout au Cameroun, les gens ont des noms très européens, c'était déjà surprenant à Yaoundé, ça l'est encore plus au milieu de la forêt !). Petit mais costaud, il marche nus pieds sans problème au milieu de cette jungle. Alors que nous nous prenons les pieds dans toutes les branches et lianes qui dépassent, lui il galope ! Quand je me retourne, Julien derrière moi me paraît immense. On nous conduit  jusqu'à un Inselberg, mini montagne rocheuse au milieu de la forêt d'où nous pouvons observer la cime des arbres qui l'entourent. Une demi heure de repos bien mérité sur ce gros cailloux et nous repartons. Le soleil commençant à être bien bas, le chemin du retour se fait encore plus rapidement. Nous arrivons au camp à la tombée de la nuit. Après avoir planté notre tente,  nous ne rêvons que d'une chose : un rivière où aller se tremper après toute cette suée ! Seulement, le sous-bois commence à être bien sombre. Pas de problème, une femme nous emmène. Les pygmées m'impressionnaient déjà à marcher nus pieds mais leur capacité à se déplacer et se repérer dans le noir au milieu de cette orgie végétale m'impressionne encore plus ! Pauvres européens que nous sommes, nous peinons à la suivre malgré notre lampe frontale et nos chaussures de marche ! Mais nous atteignons tout de même la rivière tant espérée. Alors que nous sommes à moitié à poil, petit moment d'hésitation. La nuit est noire, la rivière est noire, on ne voit pas à 1m et nous sommes en plein milieu d'une forêt tropicale africaine. Quelle genre de bestiole peut bien se cacher par ici ??? Tant pis, l'appel de l'eau est plus fort que tout et nous nous rafraichissons avec joie. Sur le chemin du retour, notre guide se perd quand même ! Bon, elle n'a fait que 5 mètres dans la mauvaise direction et retrouve le chemin très rapidement...

De retour au camp, la dernière mission qui nous attend est de nous cuisiner quelque chose. Devant leur hutte, chaque famille est déjà en train de cuisiner sur des feux de bois. Pour la cuisine, ils sont équipés de grosses gamelles et bien sûr de l'outil indispensable en forêt : la machette. Les pygmées se nourrissent principalement de la chasse et de manioc sauvage qu'ils ramassent en forêt. Chaque famille mange ensemble puis les hommes se regroupent d'un côté, le femmes de l'autre, et remangent entre eux. Quant à nous, on ranime un feux, on y pose en équilibre une gamelle et c'est parti pour une plâtrée de riz.

Après avoir mangé, le soirée se continue par les chants et danses traditionnels pour nous accueillir. La encore c'est impressionnant. Un homme fait de la percussion et les femmes font une sorte de chant polyphonique magnifique (on peut retrouver ces chants sur Encarta et probablement sur internet). On nous invite à danser avec eux mais la fatigue de la journée ne nous permet pas de profiter pleinement du spectacle. Nous ne restons pas jusqu'à la fin et c'est exténués que nous allons nous coucher dans notre minuscule tente. Cette dernière s'ouvrant sur le toit, nous nous endormons sous les étoiles, bercés par les chants des pygmées et de la forêt. 

(à suivre...)


20 janvier 2010

Périple Camerounais

Histoire de voir un peu du pays, nous nous sommes pris des vacances. Martial, un ami camerounais qui sa targue d'être un très bon guide touristique, nous a proposé le parcours suivant : séjour en forêt dans un village pygmée, visite de l'ile aux singes et week-end à la plage.

Pour commencer, notre séjour chez les pygmées dans la Réserve Naturelle du Dja à l'Est du Cameroun, région la plus forestière du pays. Pour nous y rendre, nous choisissons les transports en communs qui le sont bien peu (communs). Comme partout dans le monde j'imagine, pour prendre le bus, on doit se rendre à la gare routière. Nous y sommes à 9h pour acheter nos billets à destination de Somalomo, dernier village avant d'entrer dans la réserve. La particularité des transports camerounais c'est que les bus ne partent qu'une fois qu'ils sont pleins. On nous annonce que le départ devrait avoir lieu vers midi. Pour passer le temps, nous allons boire un jus d'ananas chez un sculpteur sur bois, ami de Martial. Nous sommes de retour à la gare vers 11h. On attend. On attend. On mange un sandwich. On attend. On regarde défiler les vendeurs ambulants. On attend. On regarde les bus qui arrivent, sont déchargés, rechargés, repartent. On attend. On va boire une bière. On attend. 12h. 13h. 14h. 15h... Enfin, on nous appelle pour charger les bagages. Dans les mini-bus camerounais, point de soute à bagages, tout est chargé sur le toit, sacs de voyages, sacs de manioc, régimes de plantains, chèvres ! Alors que nous apportons nos sacs, un camerounais peu scrupuleux essaye bien sûr de nous soutirer notre argent en argumentant qu'il faut payer 3000 f cfa en plus par bagage. Comme nous ne sommes pas né de la dernière pluie camerounaise (qui date quand même de plus de 3 mois !), nous ne nous laissons pas faire.

Une fois les bagages chargés et les quelques 30 passagers installés dans ce bus qui n'aurai dû en accueillir qu'une vingtaine, un employé de l'agence entre dans le bus. L'organisation est une fois de plus hors du commun. Au lieu de récolter tout simplement les tickets de chacun, il fait l'appel des passagers ! Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas eut cette sensation de voyage scolaire.

Pour finir, un promoteur entre dans le bus pour tenter de vendre ses bonbons. Il en offre un à chaque passager et comme c'est la nouvelle année, il ne nous propose pas son paquets de 100 bonbons à 1000 f, ni à 900 f, ni à 800 f, mais oui mesdames et messieurs à 700 f !

Nous partons enfin à 16H30 pour 8 à 9h de route. Le voyage est rythmé par les contrôles de polices, les montées de passagers, la descentes d'autres... Mais surtout, le voyage fut rythmé par les chants. Le Kitoko est une institution au Cameroun. Il s'agit de whisky à 43° conditionné dans des petits sachets en plastique de 5 cl. Il s'en vend partout à 100 f l'unité. C'est la boisson des moins fortunés et ils sont légions hélas. Or, il se trouve que plusieurs passagers s'étaient cotisés pour en acheter un carton plein afin de se remplir le gosier pendant le voyage. Je ne vous apprendrais rien en vous disant que l'alcool pris en excès a des effets néfastes sur le corps et encore plus sur l'esprit. Nos joyeux amis se sont donc mis à chanter. Pour reprendre l'idée précédemment cité, on se serait cru en voyage scolaire. Seulement, à la place de jeunes enfants innocents, nos compagnons de voyage étaient de vieux camerounais complètement bourrés. Et ils ont chanté, chanté, de plus en plus mal, de plus en plus fort. J'essayais de me rassurer en me disant qu'ils finiraient bien par s'endormir. Et bien non ! Le camerounais, surtout bien entrainé, est plus que tout très résistant à l'alcool !!! A ces beuglements qui durèrent donc tout le trajet, se rajouta rapidement la piste cahoteuse et poussiéreuse. Notre arrivée à Somalomo sur le coup de minuit fut un énorme soulagement pour nos fesses et nos oreilles ! Les chants ayant été chantés dans je ne sais quel patois, j'appris plus tard qu'il s'agissait en plus que de chants salaces et vulgaires !

Somalomo est donc le dernier village avant l'entrée dans la réserve du Dja. Pour tout vous dire, c'est un peu le trou du cul du Cameroun. Pas d'eau courante, pas d'électricité. A travers une nuit encore plus noire que les habitants de ce village, nous nous rendons dans l'unique auberge à la lueur de nos lampes frontales et téléphones portable. Hormis un splendide ciel étoilé, nous ne voyons rien de ce qui nous entoure, seuls les odeurs trahissent l'importante présence de la forêt tropicale.

L'auberge est tenue par Maman Rose qui, après avoir été vivement hélée par Martial malgré l'heure tardive, nous accueille à la lampe à huile. Comme nous sommes dans le trou du cul du monde et qu'il faut emmener soit même sa nourriture si on compte s'y nourrir, je demande à Maman Rose où je peux cuisiner. Elle me propose gentiment de s'en charger. Dans sa cuisine rudimentaire où trône un feu de bois, elle nous cuisine alors des spaghetti au porc-épique. Comme tout se fait lentement, nous ne mangeons pas avant 2h du matin. Nous sommes au Cameroun et son plat est donc gorgé d'huile mais j'ai trop faim pour m'en soucier. Nous mangeons avec appétit et la remercions grandement. Plus tard, nous apprîmes cependant qu'il fallait la payer pour sa cuisine alors que nous lui avions fourni tous les ingrédients et que nous avions nourri une bonne partie de la famille. Mais c'est comme ça, au Cameroun, aucun acte n'est gratuit !

Bref, une fois notre estomac bien rempli, nous pouvons enfin aller dormir. Demain, nous entrons dans la Réserve du Dja !

(A suivre...)

20 décembre 2009

Décembre à Yaoundé

Avec une moyenne de 30°c par jour, on a du mal à réaliser qu'on est au mois de décembre et que noël approche. Pourtant, au Cameroun aussi on fête noël. C'est même assez marrant d'ailleurs.

 Une rue (eh oui, une seule !) a été illuminé aux couleurs du Cameroun : vert-rouge-jaune. Il y a même des palmiers lumineux qui ont poussé sur un rond point. Mais jusqu'ici tout va bien.

 Non ce qui « choque » plutôt, ceux sont les sapins en plastique qui sont à vendre partout sur le bord des routes. Des résineux, on n'en croise guère dans les forêts tropicales, il faut aller dans les régions montagneuses pour en trouver. Alors les sapins de noël, on se demande un peu ce qu'ils font là. Un palmier de noël serait à la rigueur plus approprié !

 Et puis il y a ces automates de gros pères noël qui chantent « Jingle Bell » et autres chants à l'entrée des magasins, dans les bureaux, partout ! Des pères noël blancs bien sûr, avec leur grosse barbe blanche et leur gros manteau rouge... alors qu'il fait 30°c à l'ombre !!!

 Que d'éléments perturbants quand on a encore l'impression d'être en plein mois d'août ! Mais contrairement à la France où le mois de décembre est « magique » avec toutes les enluminures et où tout le monde montre une espèce d'euphorie au point qu'on a l'impression que Bambie va apparaître à chaque fois que la boulangère vous dit bonjour, Yaoundé est plus oppressant que jamais. Tous nos combis (ami) nous l'on dit, en décembre, soyez encore plus vigilant. Comme tout le monde essaye de réunir l'argent nécessaire pour les fêtes, les agressions et les vols augmentent. La corruption aussi d'ailleurs !

 Avec Julien nous avons fait notre baptême du feu du contrôle de papiers par les niais (policiers). Un samedi soir, nous sortons rejoindre des potes dans un bar à l'autre bout de Yaoundé. Notre taxi passe malheureusement par une rue où les niais attendent. Pour moi tout va bien, j'ai ma carte de séjour. Pour Julien, ça se passe moins bien. Pour éviter de perdre ou de se faire voler son passeport, on évite de sortir avec et on prend sur soi une photocopie certifiée conforme par un commissaire. Les niais trouvent alors n'importent quel prétexte pour dire qu'il n'est pas en règle. On palabre un moment pour régler le litige. Rien à faire, ils veulent emmener Julien au poste jusqu'à lundi matin, quand le bureau de l'émigration sera ouvert pour régler le problème. Comme Julien n'est pas très enthousiaste à l'idée de passer son week-end en cellule, on palabre encore... Finalement, on leur demande combien ils veulent. 50 000 fr CFA (75€) pour s'acheter une bouteille de whisky !!! Ben voyons ! Comme si on allait se promener avec une telle somme sur nous ! Finalement on s'en est sorti pour 5000 fr CFA (7,50 €) ce qui est quand même une bonne somme au Cameroun, et surtout ce qui aurait été beaucoup mieux investi dans une paire de coups à boire avec les potes !!!

Le pire c'est qu'au retour, rebelotte, on se fait arrêter à un autre contrôle ! Je leur dis que c'est la deuxième fois ce soir qu'on se fait contrôler, ça commence à suffire ! Le niai m'a alors rétorqué que c'était pour notre sécurité qu'ils étaient là et que je devrais être rassurée d'être régulièrement contrôlée !!!

 Bref, revenons à nos moutons et surtout à nos pères noël. Nous aussi nous allons donc fêter noël. Et pour nous ça ne sera pas foie gras et champagne au coin du feu, mais barbec dans le jardin !

 

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